Si le bois est protégé par une finition adéquate, le bois va bien vieillir. Toutefois, certains bois peuvent perdre leur couleur ou voir leur couleur s'altérer.

Tous les bois peuvent se tourner, avec plus ou moins de plaisir bien sûr. Les bois denses seront privilégiés alors que les bois qui ont poussé vite seront plutôt délaissés. On commence par déterminer si le bois doit être agréé pour le contact alimentaire ou non. La beauté du bois sera aussi un critère à ne pas négliger.

Mauvaise nouvelle ! Tous les bois peuvent se fendre ! Première règle : on travaille le bois hors coeur. En bois vert il faudra impérativement des formes creusées et une paroi régulière assez fine. En bois sec, il y a moins de risques de fentes.

La première question qu’il faut se poser c’est : est-ce que le bois sera en contact avec des aliments ? • pour tout type d’aliments : chêne, charme, châtaignier, frêne, robinier. • pour les solides alimentaires : noyer, hêtre, orme, peuplier. Les essences de bois suivantes, traditionnellement utilisées en France et provenant de pays tempérés européens, sont admises pour le contact alimentaire pour tout type d’aliments : sapin, épicéa, douglas, pin maritime, pin sylvestre, peuplier, hêtre, platane, tremble, aulne, olivier, bouleau. En ce qui concerne les objets décoratifs, on choisira le bois pour sa beauté (veinage, couleur).

Pour débuter, les résineux seront évités car ils sont sensibles aux arrachements quand les gestes ne sont pas parfaitement acquis. On leur préfèrera des bois assez denses comme le hêtre.

Plusieurs options s’offrent à vous pour colorer le bois : Les teintures Utiliser une teinture spéciale bois permet de conserver le veinage visible tout en changeant la couleur. Les teintures se présentent sous forme liquide ou en poudre à diluer dans de l’eau ou de l’alcool. Les peintures Appliquer une peinture opaque masque en partie le veinage. Cette solution est adaptée lorsque la couleur doit primer sur l’apparence naturelle du bois. Les huiles et cires teintées Certaines huiles ou cires contiennent des pigments qui modifient légèrement la couleur tout en mettant en valeur les motifs du bois. Les finitions décoratives Il est également possible d’utiliser des techniques comme le brossage, la pyrogravure ou l’éclaircissement pour créer des effets colorés plus complexes. Lors du choix du produit, vérifiez la compatibilité avec vos contraintes (contact alimentaire, usage décoratif, etc.) et testez la teinte sur un échantillon avant d’appliquer votre finition sur la pièce finale.

Pour trouver du bois sec, il faudra se tourner les premiers temps vers des revendeurs spécialisés comme Bordet. Ensuite on peut trouver du bois vert en contactant des élagueurs ou des paysagistes. Les scieries sont une très bonne source de bois mais il faudra souvent en prendre en quantité. A la campagne, on peut aussi voir avec les agriculteurs locaux qui parfois « nettoient » leur haies. Le bon coin permet aussi de temps en temps de récupérer du bois. Il faudra dans ces cas-là en utiliser « verts » et en garder une partie pour le faire sécher pour les années à venir.

Chez les élagueurs par exemple. Le Bon coin peut être une bonne source.

Le plus souvent rien, un sourire et une bonne bouteille (à boire avec modération). Sinon, cela dépend de l’offre et de la demande.

Si vous vous fournissez en scierie vous pouvez demander que le bois soit passé au séchoir. De manière générale, il faut du temps ! On dit que le bois sèche 1 cm par face et par an. Un carrelet de 100 mm demandera 5 ans de séchage. Lorsque la pièce est finie de tourner (un creusage) on pourra passer la pièce au micro-onde pour accélérer son séchage.

Premièrement, on débite le bois à la taille que l’on souhaite et éliminant le cœur. On pensera à boucher le bois de bout avec de la paraffine ou de la vielle peinture afin d’éviter au maximum les fentes.

Il existe des testeurs d’humidité pour le bois. Une autre option est de peser votre pièce de bois régulièrement : lorsqu'il ne perd plus de poids, c'est qu'il est sec.

Il faut le faire sécher lentement à l’ombre et protéger les bois de bout avec de la paraffine ou de la vieille peinture par exemple.

Un minimum de 1 cheval est préférable. Selon le travail à effectuer, on pourra avoir un tour allant jusqu’à 3 chevaux.

Il n’y a pas de règles précises pour la vitesse de tournage du bois. Cela dépend du tour que vous avez, du poids du morceau de bois, de sa longueur, de son diamètre ou encore de votre niveau en tournage. Il peut être aussi plus ou moins déséquilibré selon que des nœuds soient présents ou non. Donc la règle est qu’il faut tourner au plus vite mais en sécurité. Un variateur est pour ça indispensable, car en augmentant progressivement la vitesse vous irez jusqu’aux premières vibrations du tour.

On règle la hauteur du tour en se mettant devant, en mettant son poing sous le menton. L’axe de tournage doit être au bout du coude.

Un moteur entraine, via une courroie, un axe sur lequel on fixe un morceau de bois. Le tourneur va sculpter le bois avec ses outils pendant que le bois tourne.

Les tours à bois de qualité commencent dans les 700-800 euros et peuvent dépasser 10 000 euros.

Il existe une large gamme de tour à bois, allant des tours d’établi jusqu’à d’énormes tours. Selon votre budget, on peut très bien commencer avec un tour d’établi.

A éviter : les outils en acier « chinois ». Les bons outils ont un prix et sont fait en acier HSS de Sheffield par exemple.

On ne peut pas utiliser les gouges de sculpteur ou de menuisier car elles sont trop fragile. On utilisera des gouges de tournage (à dégrossir, à profiler, à creuser).

Il existe différentes gouges (à dégrossir, à profiler, à creuser) de plusieurs tailles. Ensuite, on utilise aussi le bédane, le tronquoir, le grain d’orge, les racloirs, les anneaux, les crochets etc.

Chaque outil a ses positions, c’est ce que nous voyons lors de mes formations. De façon générale le tranchant de l’outil doit être à l’axe de tournage (sauf la plane ! ) lorsque l’outil est posé horizontalement sur le porte outil.

C’est une personne qui transforme un bout de bois brut à l’aide d’un tour à bois. Il peut produire des pièces aptes au contact alimentaire (assiettes, saladiers, bols, spatules de cuisine, mortiers et pilons etc.), des objets décoratifs (fruits, champignons etc.) et des œuvres d’art !